Où en sont le drive et le retrait en magasins ?
Les experts de Xerfi viennent de publier une étude intitulée « Drive et retrait en magasins : objectifs et opportunités pour les enseignes alimentaires et non-alimentaires ». Synthèse des principaux enseignements.
D’après le cabinet Xerfi, la part des ventes en ligne atteindra 5,7% de la consommation des ménages en 2015, correspondant à un chiffre d’affaires de 68,7 milliards d’euros. Les prévisions pour l’année 2013 établissent cette part de marché à 5%. Tous secteurs confondus en 2012, près de 70% des 90 principales chaînes de distribution française avaient lancé un site marchand et adapté leur offre en proposant des services de drive et de retrait en magasins.
Plus de 2.100 unités
Principal facteur de croissance de l’e-commerce alimentaire, Le drive reste la priorité des grandes surfaces alimentaires. Si ce circuit a franchi le cap des 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le nombre de points de « click & collect » était supérieur à 2 100 unités à février 2013, dépassant ainsi le nombre d’hypermarchés. Parmi les leaders du drive, le groupement Leclerc vise 400 unités d’ici à la fin de l’année (300 unités exploitées à février 2013). Selon le baromètre Drive publié en avril 2013 par le magazine Linéaires, le drive Intermarché et Courses U comptent respectivement 545 et 516 unités, à début Mars 2013.
Tandis que pour les consommateurs, le drive est un moyen de contrôler leur budget et un gain de temps, le bilan pour les grandes surfaces alimentaires est plus contrasté. Parmi ses faiblesses, ce service proposé gratuitement doit être rentable pour les exploitants, la répartition des unités est encore très hétérogène sur l’Hexagone, et le risque de cannibalisation est élevé notamment pour les grands hypermarchés. Aussi, la réaction de certaines enseignes consiste à initier de nouveaux concepts. Au début de l’année par exemple, Auchan a ouvert à Villeparisis (77) le concept Arcimbo qui rassemble sous un même toit une unité Auchan Drive, un petit supermarché alimentaire spécialisé en produits frais et un webstore Grosbill (filiale e-commerce du groupe spécialisée dans les produits high-tech).
Le drive s’ouvre aux enseignes non alimentaires
Si les experts de Xerfi tablent sur un arrêt de la croissance du nombre de drive alimentaires d’ici 2015, ils observent cependant que le drive et le retrait en magasins ne se limitent plus aux grandes surfaces alimentaires. Ces systèmes s’ouvrent aux enseignes de distribution non alimentaires telles que le prêt à porter, l’électronique, l’ameublement, les végétaux ou les fournitures de bureaux. Les marques et les enseignes l’ont bien compris. En adoptant ce type de stratégie, elles fidélisent les consommateurs en les accompagnant tout au long de leurs processus d’achat, multiplient les occasions de rencontres et génèrent du trafic.
Pour sa part, l’institut InVivo BVA rappelle que le drive est une nouvelle façon de faire ses courses suivant un modèle franco-français plébiscité par 5 millions de consommateurs. Aujourd’hui, il s’impose donc le « 7ème format » après le commerce de proximité, les grands magasins, les grandes surfaces, les cash & carry, le hard-discount et le e-commerce.
Sylvie Monzie
Journaliste supermarche.tv
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