Poursuivant le nécessaire désendettement du groupe, l’enseigne Casino indique dans son communiqué du 30 avril avoir procédé à la cession de 121 magasins grand format, partagés entre ses concurrents Auchan, Carrefour et Les Mousquetaires. Précisément, Auchan a racheté 32 magasins, Carrefour 23 et le groupement Les Mousquetaires se sont portés acquéreurs de 65 magasins et un drive.

Le groupe Casino se déleste au total de 287 établissements, cédés en vertu des accords signés le 24 janvier avec Auchan et Les Mousquetaires, et le 8 février avec Carrefour. 

Pour les 166 surfaces restantes, il a été convenu d’organiser les cessions en deux étapes, le 31 mai et le 1^er juillet 2024.

D’après le communiqué, la transaction est basée sur une valeur d'entreprise des magasins cédés de 698 millions d'euros, ce qui ne dit rien du montant exact perçu des cessions.
 

L’enjeu est de remettre le groupe sur pied, lourdement endetté par la précédente direction qui avait entrepris les premières cessions, comprenant la vente de la quasi-totalité des magasins grand format, l’activité historique du groupe.

Depuis fin mars, une nouvelle équipe, composée de Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds Attestor, a pris la direction de Casino et doit mener à bien sa restructuration.

Le sort des salariés du groupe Casino qui comprend de nombreuses enseignes, dont les chaînes Monoprix et Franprix, va dépendre de leur appartenance ou non à l’un des établissements visés par les plans de cession.

Dans les magasins rachetés, les acquéreurs Auchan, Carrefour et Les Mousquetaires sont tenus de reprendre l’ensemble des contrats de travail. Les accords de cession les obligent également à conserver pendant au moins 15 mois à compter de la date du transfert, les dispositions et avantages du statut collectif Casino.

Dans les autres magasins du groupe, les salariés sont exposés au « projet de réorganisation » présenté la semaine dernière aux représentants du personnel par la nouvelle direction. Une large fourchette de réduction des effectifs a été posée sur la table, portant la suppression de 1 300 à 3 200 postes selon le nombre de magasins et d'entrepôts qui pourront encore être cédés d'ici septembre.