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Dans son numéro du 28 mars 2024, le magazine 60 Millions de consommateurs  publie les résultats de son enquête sur l’éventuelle présence de pesticides dans les salades prêtes à l’emploi vendues en sachet fraîcheur. L’objectif était de vérifier si elles contenaient des résidus de pesticides et, si oui, en quelle quantité. Les prélèvements ont concerné 26 salades en sachet de marques nationales (Florette, Les Crudettes, Bonduelle) et de marques de distributeurs (Monoprix, E. Leclerc, Lidl, Carrefour, Intermarché, Aldi…), qu’elles soient issues des filières conventionnelles ou du label bio, laitues classiques, iceberg ou mâches. Les résultats défrisent.

Sur les 26 références testées, 5 seulement sont irréprochables et 21 contiennent en moyenne 3,8 résidus de pesticides par salade contaminée. Sachant que les analyses ont identifié 28 molécules différentes, c’est un cocktail de pesticide concentré dans ces sachets. Une telle généralisation des pesticides, également détectés dans la catégorie bio, a de quoi surprendre.
 

Les meilleurs résultats sont obtenus sur les mâches comparé aux laitues qui sont les plus contaminées avec jusqu’à 9 résidus dans une même salade. L’enquête de l’Institut de la consommation pointe en particulier le panaché de laitues de la gamme Top Budget d’Intermarché et chez Aldi, le cœur de laitue Saveurs du jardinier.

À l’heure où les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux ingrédients incorporés à ce qu’ils mangent, l’enquête de 60 Millions de consommateurs jette un froid sur ces sachets fraîcheur achetés par près de 7 foyers sur 10.
 

L’enquête reconnaît que, théoriquement, ces résidus ne présentent pas de risques pour la santé. Cependant, l’article installe le doute en ajoutant que ”les scientifiques ne savent quasiment rien des effets cocktail entre toutes ces molécules”.
 

D’un autre côté, l’emploi de ces pesticides est incontournable pour maintenir ces salades en bon état et offrir aux consommateurs l’aspect visuel de la fraîcheur. Comme le rappelle le journal, les salades sont des produits fragiles, vulnérables à l’humidité et aux parasites. C’est donc précisément grâce à ces pesticides qu’il a été possible de commercialiser des salades toutes prêtes. Faut-il en conclure que tout ce qui facilite la vie n’est pas forcément bon pour la santé ?