Le bio voit la vie en vert
Du 1er au 15 Juin, le Printemps Bio mobilise la filière. A l’occasion de cette grand-messe placée cette année sous le signe de l’Apéro Bio, supermarche.tv fait le point sur une tendance respectueuse de l’environnement relayée de façon significative par les cybermarchés.
« Le bio est une clé d’entrée pour le consommateur », revendique Jérôme Dalidet, le Responsable d’Auchandirect précisant qu’«une commande sur deux comporte des références bio». Toutes catégories confondues, le cybermarché du groupe Auchan compte des références estampillées du logo AB adossées aux couleurs des marques de l’enseigne et des marques nationales.
Le bio, une tendance de fond
Parce qu’Auchandirect défend bec et ongles pouvoir d’achat des internautes et choix, cette offre certifiée n’est pas oubliée par le Panier des Essentiels qui contient chaque semaine des références affichant des prix accessibles. Mais surtout, cette remontée d’expérience est le reflet d’une tendance de fond, et non pas un effet de mode, selon laquelle «en France, l’esprit bio doublé de la préoccupation locale est bien présent chez les producteurs, les consommateurs et les distributeurs», se félicitait dernièrement Elisabeth Mercier, la Directrice de l’Agence Bio annonçant des chiffres encourageants pour l’avenir de la filière.
Parmi les principaux indicateurs, le marché des produits alimentaires issus de l’agriculture biologique s’est élevé à 3,4 milliards d’euros en 2010 (+10,8% par rapport à 2009). L’Agence Bio parle même de «développement historique en 2010» en indiquant que le nombre d’exploitations en bio a augmenté de 55%, représentant 4% des exploitations agricoles françaises. Dans le même temps, le nombre de distributeurs a décollé de 26% (+59% en deux ans), le nombre d’opérateurs de 23%. En tête des circuits de distribution, les grandes surfaces alimentaires représentent 47% du chiffre d’affaires de la catégorie, devant les magasins spécialisés bio organisés en réseau (25%).
Les cybermarchés surfent sur le leadership des grandes surfaces
Représentant 2% des achats de produits alimentaires, le bio concerne tous les rayons. Si les ventes-valeur sont dominées par les produits d’épicerie (20%) et les fruits et légumes (17%), la catégorie comprend des produits laitiers (15%) et des œufs (6%), du pain et de la farine (10%), mais également des viandes et volaille (10%), du vin (10%), des boissons (5%) et, dans une moindre mesure, des produits traiteur, des charcuteries et des produits de la mer. Pour répondre aux attentes des 43% des français qui ont consommé des produits bio au moins une fois par mois en 2010, les cybermarchés leur confèrent une visibilité particulière, à l’instar de Carrefour, Auchandirect, Telemarket, Houra et SimplyMarket qui leur dédient un onglet spécifique dès leur home-page. Chez Monoprix, l’accès aux produits bio (dont Monoprix Bio) s’effectue en cliquant sur l’onglet Alimentation et Boissons. Séduisant une forte clientèle urbaine âgée entre 20 et 40 ans parmi les plus sensibles aux discours environnementaux, « Telemarket a toujours été bon vendeur de produits bio », rappelle pour sa part Emmanuel Casabianca, son Directeur général. Avec plus de 600 références au début de l’année, soit 4 mois avant le rachat du cybermarché par le groupe U (mi-mai 2011), ce segment représentait déjà 10% de son assortiment. Reste à savoir comment les partis pris « verts » de Telemarket s’intègreront dans la feuille de route dictée par son nouvel actionnaire.
Chez Houra, le bio s’intègre à un large spectre intégrant les préoccupations de développement durable et de consommation responsable. Soucieux de ces enjeux citoyens, le cybermarché du groupe Cora propose plus de 4.000 références bio. « Nous proposons l’offre bio la plus large du marché », défend Nicolas le Hérissier, Directeur marketing et communication. Identifiant les produits alimentaires et les boissons, Truffaut Bio, du linge de maison, des produits d’entretien ou d’hygiène-beauté, le logo AB est omniprésent. Même les chiens et les chats peuvent être mis au régime bio, avec des friandises, croquettes et terrines ainsi certifiées !
Stabilisation des prix et recul des importations
La croissance du bio (+32% en 2 ans) sera-t-elle pénalisée par des niveaux de prix souvent décriés comparativement aux productions conventionnelles ? Si seulement 17% des ménages se disent prêts à payer plus cher pour du bio (1), que les plus frileux soient rassurés. «La croissance des prix des produits alimentaires bio est estimée à 0,02% en 2010», calcule l’Agence Bio, concluant à une quasi-stabilité. Tandis que les prix au détail des viandes de volaille, bœuf/agneau ont progressé de façon modérée (respectivement +3 et +5%), ceux des produits laitiers et de la charcuterie ont reculé de –4 et –3%. Par ailleurs, la part de marché (valeur) des produits bio importés recule de façon significative pour atteindre 35,3% en 2010 (38% en 2009).
N’en déplaise aux puristes, sachez enfin que le recours aux importations est nécessaire. En effet, elles portent sur des productions qui ne sont pas assurées par l’Hexagone (fruits exotiques, café, thé, cacao), des productions pour lesquelles la France n’a pas d’atout particulier (agrumes, soja, aquaculture, légumes méditerranéens, divers produits d’épicerie) et des importations-relais (en provenance de pays tiers et de l’Union européenne) portant sur des productions aux volumes insuffisants (céréales, fruits et légumes tempérés frais ou transformés).
Par Sylvie Monzie,
journaliste Supermarche.tv
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